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Un peu d’Histoire….

Bonneville-la-Louvet, l’une des plus vastes communes du Calvados jouxtant le canton de Cormeilles

église

 

Le village, dominé par le majestueux Prieuré, est scindé en deux parties : « Le Nouveau Monde » et « Le Bourg ».

 

Excentré de l’axe routier Cormeilles-Pont-l’Évêque, le « bourg » s’édifie fièrement autour de sa remarquable église romane du XIIIème siècle (site classé), bordée par la rivière (La Calonne). On peut admirer l’imposante tour de trente-deux mètres de hauteur et son narthex d’allure féodale. A l’intérieur, le chœur contient un impressionnant Maître Autel à baldaquins.

 

L’ensemble architectural est veillé par Notre-Dame de Bonneville (Polychrome du XVIème). Cette église est reconnue comme l’une des plus belles de la région.

 

 

 

Les origines

Depuis la nuit des temps, un gué, permettant de traverser la Calonne, a du exister à l’emplacement de l’actuel village de Bonneville, là où se croisaient plusieurs chemins dont celui qui fut relié à la voie romaine de Cormeilles. Le nom de Bonneville signifie « Beau Domaine ».

Le chemin dit de « La Fontaine au Duc » et les lieux-dits, « Monts Chevaliers », « Cavellerie », font mémoire du temps de Guillaume LE CONQUÉRANT, Duc de Normandie et Roi d’Angleterre, ayant certainement emprunté le gué de Bonneville. En 1660, en présence d’Henri PLANTAGENET, un des successeurs de Guillaume, le Seigneur DE LOUVET fit don de l’église et du Prieuré aux Chanoines Réguliers de Saint Augustin, qui reconstruisirent l’église au XIIIème siècle. C’est au XIVème siècle, au cours de la Guerre de cent ans, que fut édifié le clocher-porche qui servait aussi de tour de guet fortifiée.

Du XVème au XVIIIème siècle, de nombreux manoirs-fermes en colombage furent édifiés, et certains possèdent un colombier, apanage des nobles : « Maillot », « Prieuré », etc. Ce furent des exploitations agricoles florissantes avec, dans la vallée plus humide, des prairies d’élevage et, sur le coteau, des cultures céréalières. Probablement dès le XVIIIème siècle, la force du courant de la rivière, déjà utilisée par des moulins, fut employée à faire tourner des machines dans des ateliers de fabrication de papier (« la Papeterie ») ou de textile.

C’est au XIXème siècle que Bonneville s’enrichit plus spécialement, surtout lorsque fut construite une voie de chemin de fer. Jusqu’à la Guerre de 1914, Bonneville resta prospère, mais la mort des nombreux soldats, dont le souvenir est gravé au Monument aux Morts, affaiblit la population et, à la Libération en 1944, tout le village eut à souffrir de la destruction du pont sur la Calonne, qui entraîna de nombreuses ruines. L’église inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques fut restaurée vers 1970, grâce à une association locale très active.

Peu à peu, le village a perdu en partie sa vocation agricole et industrielle. Le rail a disparu depuis 1936 et la route D534 emprunte son itinéraire. De nombreuses maisons, restaurées ou construites dans le bourg comme sur tout le territoire de la commune, servent de résidences secondaires. Mais la population bonnevillaise, très attachée à son patrimoine, est toujours bien vivante à l’aube du troisième millénaire..


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